Le plus ancien cas de piercing facial découvert en Tanzanie il y a 20 millénaires

Des chercheurs ont récemment découvert le plus ancien cas de piercing facial : c’était en Afrique… il y a quelques 20 000 ans. Parenthèse historique signée Crock’Ink Bonneuil.

 

Le port du labret en Afrique de l’Est

C’est l’étude d’un squelette trouvé en Tanzanie au début du 20ème siècle qui, pour la première fois, a permis de mettre en évidence une pratique de piercing vieille de quelques 20 millénaires. Cette pratique est un lointain écho aux modifications corporelles auxquelles procèdent encore de nombreuses tribus au cœur de la forêt amazonienne : le piercing facial ou, plus précisément, le port de « labret ».

 

Bois, pierre, os, ivoire…

Par « port du labret », comprenez ornementations en bois, en pierre, en os ou encore en ivoire portées soit sous la lèvre inférieur, soit dans les joues. Chez certain·es, ces parures se muent même en de véritables plateaux labiaux.

 

Le percé : « un jeune homme de 20 à 35 ans »

La récente étude publiée dans l’American Journal of Physical Anthropology apporte ainsi la preuve irréfutable que le piercing facial avait aussi droit de cité sur le continent africain ; et ce, il y a 20 000 années déjà. « Ces traces ont été repérées en Afrique de l’Est sur le squelette d’un jeune homme de 20 à 35 ans qui vivait dans la région des Gorges d’Olduvai, en Tanzanie, à la fin du Pléistocène », rapporte le journal de vulgarisation Sciences et Avenir.

 

Des dents usées… par son piercing facial

Exhumés en 1913, les ossements de l’Africain avaient été oubliés, jusqu’à ce qu’un chercheur portugais décide d’en analyser les dents ; le but était d’en étudier l’usure caractéristique, initialement attribuée à une altération due à la mastication alimentaire ou à l’utilisation de dents comme outils. Son équipe a finalement découvert que ces dents usées l’étaient du fait de parures faciales, autrement dit par le frottement régulier d’un labret.

 

De premiers piercings à l’âge de 7 ans ?

Comment, il y a si longtemps, ces éléments étaient-ils placés ? L’article de Sciences et Avenir tente une réponse : « Selon les descriptions et les récits ethnographiques, on sait que le percement du visage pour disposer des labrets est en général effectué vers l’âge de 7 ans, et que de petites dimensions au départ, les pièces de bois ou de pierre sont incorporées de plus en plus volumineuses en grandissant ».

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© Crock'Ink Bonneuil