S’il peut servir de palliatif à la calvitie, le tatouage peut également être utilisé dans la reconstruction du mamelon à la suite d’un cancer du sein. Les précisions du studio de tatouage à Bonneuil-sur-Marne Crock’Ink.
Avec environ 60 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année (source : Fondation pour la Recherche Médicale), le cancer du sein est le plus répandu des cancers féminins. Près d’une femme sur neuf sera concernée au cours de sa vie, le risque augmentant avec l'âge. La personne contractant la maladie peut être amenée à subir une chirurgie mammaire, source d’une grande souffrance psychologique : comment reconstituer un téton mutilé, disparu, remplacé par une cicatrice ?
Une solution émerge depuis quelques années pour celles qui ne veulent plus entendre parler de chirurgie : le tatouage 3D de mamelons. Si, en France, il peine encore à sortir de l’ombre, certains tatoueurs américains en ont fait leur spécialité. C’est le cas de Vinnie Myers qui, depuis son studio de l’État du Maryland, œuvre au quotidien à la reconstruction de la poitrine des femmes ayant subi une mastectomie à la suite d’un cancer, c’est-à-dire une ablation du sein.
Pour ces professionnels, toute la difficulté est de parvenir à reproduire, dermographe en main, le grain de la peau du mamelon, le relief du téton, et les différents niveaux de couleurs inhérents à la zone, entre les bruns foncés et les roses pâles. Première Française à avoir ouvert un salon de tatouage dédié à la reconstruction mammaire, Alexia Cassar explique :
"Dans le cas du tatouage 3D de reconstruction, on utilise les mêmes pigments que ceux utilisés dans les salons de tatouage. Ce sont des pigments permanents – sûrs et surveillés – qui, à la différence des pigments médicaux labiles utilisés à l’hôpital, ou des pigments qui servent au maquillage semi-permanent en institut, ne vont pas s’estomper au fil du temps. C’est donc un acte définitif qui permet aux ex-patientes de retourner à leur vie".