Combien d’entre vous sont capables de nous dire de quel coin du globe terrestre nous viennent les mots « tatouage » et « tattoo » ? Réponse de Crock’Ink !
Le mot nous vient de Tahiti, où débarque James Cook en avril 1769, rappelle France Bleu au mois de novembre 2020. Tahiti, c’est l’île principale de la Polynésie française et de l’archipel de la Société, dans l’océan Pacifique. Lorsque le célèbre navigateur britannique et ses hommes y accostent, ils y rencontrent des hommes dont les corps sont parés de dessins.
Les autochtones ont un mot pour désigner ces œuvres : « ta-atuas », ce qui signifie les « dessins des dieux ». Pour les Anglais, le mot devient « tattoo ». Et lorsqu’il traverse la Manche, il se transforme en « tatouage » et fait son entrée dans le dictionnaire français à la toute fin du 18ème siècle.
Si le mot utilisé aujourd’hui aux quatre coins du globe vient de Tahiti, cela signifie-t-il que le dessin intradermique est né là-bas ? Ce serait trop simple… Les contre-exemples sont ici légion : on se souvient d’Ötzi, l’homme gelé découvert dans les glaces des Alpes et qui a vécu il y a plus de 5 millénaires, ou encore des momies égyptiennes, arborant fréquemment des tattoos.
Après sa (re)découverte sur Tahiti, le tatouage a été déprécié car systématiquement lié aux criminels et marginaux. Une réputation sulfureuse qui s’est, depuis, largement estompée : « on estime qu’1 Français sur 5 est tatoué ou a porté un tatouage », nous rappelle France Bleu, précisant que « ça continue d’augmenter notamment chez les 18 / 35 ans ».