En Nouvelle-Zélande, la première journaliste TV à arborer un tatouage facial maori

Une journaliste néo-zélandaise a marqué l’histoire de son pays en devenant la première présentatrice de télévision à arborer un tatouage traditionnel maori sur le visage.

 

Une journaliste d’ascendance maori à 100 %

Elle s’appelle Oriini Kaipara et son nom ne vous évoque probablement rien. Pourtant, la Néo-Zélandaise vient d’écrire, à sa façon, une jolie page de l’histoire du tatouage mondial. Journaliste, elle est aussi – et à 100 % – d’ascendance maori, un peuple polynésien de Nouvelle-Zélande. Commencée en 1840, la colonisation britannique provoqua une résistance acharnée de la part des Maoris, qui furent décimés. Relativement bien intégrés dans la société néo-zélandaise, ils ont conservé une vigoureuse conscience de leur identité culturelle.

 

"Moko kauae"

C’est de cette identité dont vient de témoigner avec force Oriini Kaipara. Au mois de janvier 2019, la journaliste a choisi de se faire tatouer une pièce maori partant de la lèvre supérieure et descendant jusqu’au menton. Elle avait alors déclaré à la presse que son tatouage était très personnel et représentait son engagement envers la langue maorie. La tradition maorie veut que le tattoo appelé "ta moko" s’applique sur l’ensemble du visage uniquement chez les hommes ; chez les femmes, on l’appelle "moko kauae" et il se concentre sur la zone sous la bouche.

 

Un pays progressiste en matière de tatouages faciaux

Suite à ce geste fort, on aurait pu croire la carrière d’Oriini Kaipara à la télévision compromise. C’était mal connaitre le pays océanien. Ocean Mercier, directrice du département d’études maories à l’Université Victoria de Wellington, avance que voir quelqu’un arborer un moko sur une chaîne publique témoigne de la manière dont "la société néo-zélandaise est parvenue à accepter l’expression des cultures". Et de cela, on ne peut que se réjouir !

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